Dans les années 2008-2010 à Lyon, la prison Montluc a été détruite. Dans des délais très courts, elle a été transformée en Mémorial dédié à la Seconde Guerre mondiale. Celui-ci a été reconnu comme haut-lieu de la mémoire nationale.
Or, la prison Montluc a une longue histoire. Elle a connu d’autres usages qui touchent aussi à la mémoire nationale, notamment la « période algérienne » entre 1958 et 1962 évoquée en quatre lignes dans l’exposition. Deux sociologues (Alain Battegay et Marie-Thérèse Têtu) mènent l’enquête auprès des acteurs et des visiteurs de cette prison devenue Mémorial. Ils décident de s’associer à des professionnels de l’image (notamment le réalisateur Eric Chevillard) et à des chercheurs en informatique (Pierre-Antoine Champin et Christine Michel) pour filmer l’enquête et pour réaliser une plateforme webdocumentaire et interactive et un docu-fiction.

Quelles étaient les intentions de ce projet ? Comment ont-elles été traduites par les professionnels de l’image, par les chercheurs en sociologie et en informatique ? En quoi et comment ont-ils coopéré ? Quels nouveaux usages sont rendus possibles par cet outil pour les publics et les divers utilisateurs ?

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